Qu’est-ce que le réseautage au Canada ?

Le réseautage d’affaires permet de créer et développer des relations professionnelles entre différents acteurs. C’est le moyen d’échanger des services et de donner des références. Le réseautage peut permettre aussi de développer ses affaires, de promouvoir son entreprise, de trouver un emploi… Traditionnellement, la rencontre a lieu de manière hebdomadaire, ou mensuel, lors du petit-déjeuner (appelé déjeuner au Québec), du déjeuner (appelé dîner au Québec), ou lors d’un 5 à 7. Ces rencontres permettent d’échanger des cartes de visite et de construire un réseau. Toutefois, ce moyen de communication peut prendre du temps pour obtenir des résultats concrets. Pour faire partie d’un groupe, il faut généralement verser une cotisation annuelle à l’organisme. Il existe de nombreux groupes de réseautage, en fonction de la profession, de la communauté ethnique, de la région géographique… Nous allons présenter quelques exemples de ces groupes de réseaux d’affaires.

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Business Networking International (BNI)

Le réseau BNI a été crée en 1985 aux États-Unis par le Dr Ivan R. Misner qui cherchait un nouveau moyen pour développer ses affaires. BNI est présent aujourd’hui dans 26 pays, avec plus de 4100 groupes et plus de 82 000 membres. La stratégie du groupe repose sur le principe du « Givers Gain » (Gain pour le Donateur), c’est-à-dire qu’en faisant affaire avec un membre, cette personne fera affaire avec vous. Il s’agit du fonctionnement du bouche-à-oreille. Concrètement, un membre de votre groupe de BNI garde votre carte de visite. Quand il rencontre une personne qui aurait besoin d’un de vos produits ou services, il lui remet votre carte d’affaires et présente votre offre. Les membres du groupe font alors la promotion de votre entreprise à leur propre réseau et vous devez faire leur promotion. Les règles du fonctionnement de BNI sont strictes, ce qui leur permet d’avoir un réseautage d’affaires efficace et rentable. Les membres de chaque groupe BNI se rencontrent chaque semaine entre 7h30 et 9h, lors du petit-déjeuner. Si vous ne pouvez pas être présent, vous devez déléguer votre place à une autre personne. Afin de promouvoir le réseau BNI vous devez amener des visiteurs qui pourront peut-être rejoindre le groupe. Dans le but d’éviter toute concurrence, il y a un seul membre par profession. Par exemple, il y a uniquement un seul avocat, commercial en assurance, photographe, coiffeur… Le fait de référencer les autres membres et d’amener des visiteurs peut prendre beaucoup du temps. En revanche, il s’agit d’une stratégie efficace, car si vous êtes un membre actif, les autres membres du groupe vous référenceront. Le réseautage BNI est très présent aux États-Unis et au Canada, et fait partie de la culture nord-américaine.

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Les Chambres de Commerce & les autres groupes de réseautage

Très développé en Europe, le réseau des Chambre de Commerce occupe aussi une place importante dans les réseaux d’affaires au Canada. Il y a une trentaine de Chambres de Commerce pour la région du Québec, dont 5 uniquement pour l’île de Montréal. Chaque Chambre de Commerce possède ses propres caractéristiques et événements. Son réseau réunit des membres des grandes entreprises et des PME. L’objectif principal des Chambre de Commerce est de contribuer à la croissance et à la réussite économiques, en offrant aux entreprises un service personnalisé. Leurs actions sont, par exemple, le soutien des entreprises locales, l’aide à l’exportation, l’organisation de conférences et de formations. L’inscription au réseau des Chambre de Commerce permet à l’entreprise de bénéficier de l’image de prestige du réseau, d’avoir accès au répertoire des membres, et d’obtenir des avantages commerciaux. Par ailleurs, il y a aussi plusieurs Chambres de Commerce étrangères implantées au Canada, ce qui favorise les échanges entre les pays.

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De nombreux groupes de réseautage se sont formés afin de développer les échanges entre les membres d’un même groupe. Nous allons présenter plusieurs exemples de groupes de réseautage.

  • Le Réseau des femmes d’affaires francophones du Canada, appelé RFAFC, permet aux canadiennes d’échanger des conseils et des stratégies efficaces. Il s’agit d’une plate-forme « pour créer des liens, communiquer efficacement entre elles, partager leurs ressources, leur savoir, leur expertise et leurs expériences », tout en promouvant la langue française au Canada.
  • Le Groupe Réso regroupe différents professionnels au sein d’une même zone géographique. Comme pour le BNI, les membres se réunissent une fois par semaine, et il y a un seul membre par profession. Ce réseau se démarque par sa forte présence sur les réseaux sociaux et les nouvelles technologies. Lors de chaque réunion, une personne du groupe offre des conseils de coaching ou en lien avec la technologie, appelé « Truc du Coach/techno ». De plus, le Groue Réso organise régulièrement des salons et des portes ouvertes afin de promouvoir le réseau et de réunir différents groupes.
  • Business Class Network (BCN) est différent des groupes traditionnels de réseautage. Il n’y a pas d’adhésion annuelle, mais une participation au coût de chaque événement, ce qui permet un renouvellement des personnes présentes. BCN organise des cocktails tous les 2/3 mois dans différents bars de Montréal. BCN est un groupe moins stricte que les autres, il peut y avoir plusieurs personnes de la même profession, et il n’y a pas d’obligation de référencement. Ce groupe réunit de nombreux jeunes entrepreneurs, et offre une visibilité intéressante.

Par ailleurs, nous avons tendance à sous-estimer les différences culturelles entre la France et le Canada, et plus particulièrement avec le Québec, puisque nous parlons la même langue. Or la culture québécoise est influencée à la fois par la culture européenne et par la culture nord-américaine. Le réseautage au Québec, est généralement plus informel qu’en France. Le tutoiement est majoritairement utilisé dans ces événements. De plus, il y a une recherche du divertissement dans les conférences et événements de réseautage, ce qui peut parfois s’apparenter à un « show à l’américaine ». Il faut alors prendre en compte ces différences culturelles, et s’adapter à la culture locale du pays.